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“Nous sommes des milliards contre une élite” (Sidilarsen)
C’est avec un bon quart d’heure de cette phrase répétée à l’envi par tout un panel de gens d’horizons divers et variés que le groupe toulousain clôturait l’album “Chatterbox” en 2014.
Quelque part, cela sonnait – peut-être déjà trop tard – l’alarme à une société de plus en plus soumise à des dirigeants toujours plus avides de totalitarisme basé sur le principe de réduire constamment davantage les libertés fondamentales.
On ne va pas revenir sur ce qu’il se passe depuis, les plus éveillés s’en seront rendus compte d’eux-mêmes, les plus soumis auront bien l’excuse de faire passer les autres pour des complotistes, mot ô combien à la mode pour designer ceux qui sont les plus désireux de garder leurs libertés…
Bref, réveiller les masses !
Beau leitmotiv en plus d’être le titre du premier album de Primal Rage.
Il faut reconnaitre qu’il y a de l’opiniâtreté chez les Savoyards : une première vie entre 1988 et 1998 lors de laquelle trois démos seront sorties et une résurrection en 2017 pour arriver à cet “Awakening the Masses” qui sort chez M&O Music.
Déjà, ce qui marque à la première écoute, c’est le son !
Avec un mixage au Studio Artmusic par Sébastien Camhi (Akiavel, Swarm, Gorgon…) et un mastering au Kohlekeller Studio par Kai Stahlenberg (Benighted, Aborted… mais aussi Crematory, Powerwolf ou Masters Of Disguise), on sent que le quintet d’Albertville a eu envie de se donner les moyens de faire quelque chose de puissant !
Et c’est le moins qu’on puisse dire : les guitaristes Ollïe et David nous assène des riffs d’une lourdeur thrashisante très Slayerienne avec un groove pouvant rappeler un certain étalage vulgaire du pouvoir (on y retourne !) tels autant de directs dans la face !
Et si on ajoute le chant teinté hardcore d’un Dav avec par moment des cris très Arayesques, on a le cocktail !
Bref, on se retrouve avec un bon compromis entre le hardcore et le (thrash) metal.
Non, Primal Rage n’est pas là pour nous enfiler des perles : les dix titres sont autant d’invitations à des headbangings effrénés, oscillant les passages rapides en mode totale furie et des mid tempos assassins à la lourdeur oppressante !
Ceux qui survivent à “Kill yourself” (rien à voir avec S.O.D.) comprendront…
Mais dans l’ensemble, les cinq énervés nous offrent 39 minutes relativement homogènes pour une musique des plus massives qui nous tombe dessus comme un bombardement incessant à haute teneur métallique !
Quand en plus on se retrouve avec de violentes invitations au headbanging comme “F.F.F.”, “X-Rated”, “One of the Dying”, “Respect” ou le final apocalyptique “Awakening the Masses”, on sent qu’on risque de se prendre des pogos furieux lors de leurs prestations live.
En clair : gros son, gros album…
Une chose est sûre, si les masses doivent se réveiller, c’est bien en jetant une oreille sur ce premier album de Primal Rage : ce serait dommage de passer à côté de ce concentré de rage et de colère.
Peut être que ce réveil en appellera d’autres, sait-on jamais…